(toujours à Battambang, demain nous partons pour Bangkok. C'est le retour à la case départ, ça sent la fin du voyage)
Le samedi 19 Mars nous quittons Kompong Cham, direction Phnom Penh, la capitale., 120 km et 2 h. 30 de bus.
lors d'un arrêt du bus pour une pause, des mygales sont proposées à la vente.
à travers la vitre du bus, ce curieux moyen de transport, tiré par une moto
A l'arrivée à Phnom Penh, nous nous installons à l'hôtel, puis rapidement nous faisons la connaissance de Suy et de sa nièce Audrey. Suy est un cambodgien installé en France depuis 40 ans . Il avait quitté Phnom Penh à l'age de 20 ans pour suivre ses études. C'était en 1971, et depuis ce temps il n'était jamais retourné dans son pays.
La guerre et les atrocités des Khmers rouges sont arrivés après son départ, et depuis il n'a jamais eu des nouvelles de sa famille. Il a subit les évènements depuis la France, et a réussi à faire sa vie à Paris. Pour ses 60 ans il a finalement osé de franchir le pas et de revenir au pays. Descendant d'une famille plutôt aisée, il ne se fait aucune illusion sur le sort réservé aux siens , ses parents, son frère et ses nombreux oncles et tantes.
Audrey, sa nièce , a eu l'idée de suivre son voyage de quinze jours avec une caméra, afin de fixer en images son retour sur son passé, et de recueillir ses émotions.
Elle en tirera un film-reportage dont elle ne sait pas encore ce qu'elle en fera. Son activité professionnelle se situe dans le domaine artistique. Avant de se rendre au Cambodge , elle était en Australie, et elle doit rentrer en France en Mai prochain.
Elle a profité de notre rencontre pour me demander de participer à son reportage, et de jouer" l'interwieveur". Aucune raison de refuser.
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Suy et Audrey à la mise en place de la caméra dans le parc du Musée National des Beaux Arts. Une autorisation de tourner a été nécessaire
questions - réponses
le lendemain , changement de décor, en bateau sur le Mékong
Suy , au centre de l'évènement
nous n'avons pas oublié pour autant de parcourir la ville, ...
la poste ,batisse du XIXème , de style colonial.
la gare des trains, complètement rénovée , à l'aide de fonds australiens et qui attend toujours une mise en service.
ici on n'oublie pas le français : "la pharmacie de la gare"
au wat Phnom, deux jeunes bonzes acceptent de poser, mais retiennent leurs sourires.
Le monument de l'Indépendance. C'est près de cette grande place que se situait la maison de Suy, dans ce quartier résidentiel. Il a revu sa maison, et bien qu'il ait été invité à la visiter, il n'a pu y pénétrer, à cause d'un trop plein d'émotion.
Enfin , le pont Koh Pich, tristement célèbre depuis le 23 novembre dernier. C'est sur ce pont, lors de la Fête de l'eau, qu'un mouvement de panique, suivit d'une effroyable bousculade, a provoqué la mort d 'au moins 350 personnes.